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AGRESSION DU PRÉSIDENT DE LA CEEAC: LE GABON OUVRE UNE ENQUÊTE

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Gilberto da Piedade, le président de la Commission de la CEEAC a expliqué dans une note verbale, qu’il a été agressé par cinq hommes en uniforme entrés par effraction dans sa résidence, situé au quartier chic de Haut de Gué Gué, dans le 1er arrondissement de Libreville. Une enquête a été ouverte.

La semaine écoulée, le domicile du président de la Commission de la CEEAC à Libreville,  l’Angolais Gilberto da Piedade, a été attaqué à par des « hommes armés, dont certains portaient l'uniforme des forces armées gabonaises », selon le diplomate. Le gouvernement de Luanda a exigé des autorités gabonaises « des explications ».

Gilberto da Piedade, le président de la Commission de la CEEAC a expliqué dans une note verbale, qu’il est 9 heures 30 lorsque  cinq individus entrent par effraction dans sa résidence situé au quartier chic de Haut de Gué Gué, dans le 1er arrondissement de Libreville, malgré la résistance des gardiens. Gilberto da Piedade Verissimo est absent. Toutes les pièces sont fouillées, selon lui. Des portes sont défoncées.

À 15h, les mêmes hommes armés reviennent à la charge, souligne l’Angolais. Cette fois-ci, le président de la Commission lui-même est présent. Ce général des forces armées angolaises aurait été personnellement menacé, selon RFI.

Le lendemain, le président de la Commission Gilberto da Piedade Verissimo,  saisit le gouvernement gabonais par le biais d’une note verbale. Le secrétaire d’Etat aux affaires étrangères de l’Angola 

Les nuages s’amoncèlent dans les relations entre l’Angola et le Gabon

En raison  de ce grave incident diplomatique, Son Excellence Esmeralda Mendonça, secrétaire d’État aux Affaires étrangères, au nom de Son Excellence Téte Antonio, ministre des Affaires étrangères de la République d’Angola, a exprimé son profond mécontentement face à ce qui s’est passé et a exigé des autorités gabonaises des explications plausibles sur les véritables motivations et objectifs poursuivis par les citoyens gabonais contre les autorités angolaises », peut-on lire dans le communiqué du ministère angolais des Affaires étrangères sur Facebook. Mendoza a demandé que des mesures décisives soient prises à l’encontre des responsables.

Et le gouvernement gabonais a lui aussi réagi à travers un communiqué. Il écrit dans le communiqué “  Aussitôt informés, les services de police se sont rendus promptement sur les lieux, avec le consentement de l’ambassadeur aux fins de procéder aux constatations usuelles, présence constante de son assistance. Le ministère de l’Intérieur et de la sécurité, garant de la sécurité publique tant à réaffirmer que le Gabon, conscient de sa réputation d’hospitalité et de son rang diplomatique en Afrique n’entend pas se départir de ses engagements internationaux et communautaires en matière de protection des diplomates, des missions diplomatiques et des organisations internationales accréditées sur son territoire dans une pleine jouissance des privilèges et immunités diplomatiques qui y sont rattachés “.

Le Gabon a annoncé avoir ouvert une enquête en vue de déterminer les auteurs de cet acte. En attendant les conclusions, il suit avec attention le déroulement de la procédure. 


 

À l’issue du dernier sommet de la CEEAC (Communauté économique des États de l’Afrique centrale), le Gabon avait rappelé son ambassadeur en Angola. Le diplomate n’est toujours pas de retour à Luanda, l’Angola faisant partie de l’un des pays ayant  milité fortement pour le maintien de la suspension du Gabon au niveau de la CEEAC. Le pays lusophone a aussi manoeuvré pour la délocalisation définitive du siège de la CEEAC de Libreville à Malabo en Guinée équatoriale.

Les relations entre le Gabon et l’Angola sont tendues. Le président angolais João Lourenço, est d’ailleurs l’unique président d’Afrique centrale qui n’a pas reçu dans son pays le président de la transition gabonaise, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema. Il a fait le tour des capitales de la sous-région, Luanda est la seule ville qui ne lui a pas ouvert les bras.

 

Par Pamphile EBO

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